GROUPE : [x] HEROS [] INFAMES [] CITOYENS.

ELEMENTS : Les cellules.
POUVOIRS : Modification cellulaire : Elle peut changer d'apparence à volonté . - régénération cellulaire : Elle peut se guérir.
MAÎTRISE : Kenna ne maitrise pas ses pouvoirs, il lui arrive de se transformer alors qu'elle ne le veut pas, elle pense à quelqu'un sans y faire attention et la seconde d'après, elle lui resemble. Quand à la régénération cellulaire, cela ne lui est arrivé qu'une fois, alors qu'elle s'était coupée en faisant la cuisine, elle ne sait pas comment ça marche, ni si elle pourra se guérir le jour où elle en aura vraiment besoin.
DECOUVERTE :

CARACTERE :

Tout commence le mercredi.
Cette phrase fut la phrase fétiche de ma mère pendant plus de 20 ans. Je suis née un mercredi et je ne risquais pas de l'oublier. Il y a souvent un tas de coincidence dans la vie que ma mère prenait plus pour des signes du destin que des coincidences. J'avais l'habitude d'écouter toutes les histoires qu'elle me racontait avec attention, chacune m'apprenait quelque chose de plus sur ma mère, sur ce en quoi elle croyait, sur le monde tel qu'elle le voyait. Et croyez moi, elle en avait des tas d'histoires à raconter sur son monde. Mon enfance fut bercée par un tas de croyances insolites que ma mère m'inculquait. Ce fut une enfance heureuse où jeter le sel par dessus son épaule portait chance et où éviter les yeux du chat noir des voisins était devenu un jeu.
J'étais une enfant d'une nature heureuse et attachante, je riais sans cesse, j'aimais jouer et je me fichais de savoir ce qui était à qui, chose qui rend la plupart des enfants insupportables. Ils se battent pour des objets qu'ils pourraient partager et pour lesquels ils n'ont qu'un intérêt très passager. Je n'étais pas de ce genre là car j'avais tout ce dont je rêvais. De l'amour à revendre, des tas de jouets à donner, j'étais fille unique. Je ne voulais qu'avoir le plus d'amis possible et si je devais pour cela prêter ou donner mes jouets, cela ne me dérangeait pas. Quand j'y pense, je n'ai pas énormément changé en grandissant. Je ressens toujours ce besoin incessant de me faire des nouveaux amis. Je suppose que c'est ce qui fait de moi quelqu'un que les gens apprécient.
Ce qui marqua le début de mon ascension sociale fut mon entrée au lycée. Ayant l'habitude de parler avec tout de monde, d'être sympathique avec tous ceux qui l'étaient avec moi et exécrable avec les autres, tous les autres élèves du collège m'avaient toujours appréciée. Et ça ne changea pas au lycée, je pense au fond en y repensant que mon visage a joué un rôle important dans ma popularité. Les filles qui ne sont pas jolies ne peuvent pas être populaires, c'est statistique. Ayant toujours été assez indépendante, je n'ai jamais intégré les règles de la popularité telles qu'elles étaient établies : êtres belles, bêtes et méchantes pour réussir. J'ai préféré créer mes règles, et croyez moi, je suis loin d'avoir échoué. Il y avait une fille que je considérais comme ma meilleure amie depuis le collège et qui l'est restée depuis : Aria. On a grimpé les échelons ensemble jusqu'à détrôner les pimbêches qui étaient jusque là les filles les plus populaires du collège. La popularité, ça tient en plusieurs choses : notre image, le nombre de fêtes qu'on peut donner, notre richesse et le nombre de personne qu'on connait et avec qui on peut parler. J'étais née pour être populaire, ça ne fait aucun doute. La méchanceté n'a jamais été obligatoire et je n'ai jamais su pourquoi toutes les filles s'obligeaient à être désagréables pour être populaires.
La première fête que je donnais fut une réussite totale, c'était en mai, mes parents étaient absents pour le week-end : ma mère avait réussi à trainer mon père à un de ses séminaires sur le yoga, les pierres magiques ou je ne sais plus vraiment quoi. Le frère d'un première avait proposé de m'acheter l'alcool dont j'avais besoin moyennant une compensation. Un terminale s'occupa de la musique. J'achetais quelques pizzas et le lycée entier débarqua chez moi. Je dansais toute la nuit et m'endormis sur le sol avec une trentaine d'autres personnes qui n'étaient pas parties. Lorsque je me réveillais le lendemain matin, nous n'étions plus que cinq. Cinq pour ranger le bordel qu'avaient mis la centaine de personne qui était venue. Ou peut-être plus, j'avais arrêté de compter en même temps que le nombre de verres que j'avais bus. Aria était là bien sur ainsi que trois autres filles qui deviendraient bientôt mes amies les plus proches. La première s'appelait Sacha, tout le monde la connaissait, c'était une sorte de pimbêche populaire, capricieuse et râleuse, malgré ça, elle était plutôt sympa. Il avait ensuite Isabelle, une fille qui était toujours là sans être là, appartenant à tous les groupes sans en faire vraiment partie, toujours à tout écouter en ne s'emmêlant que lorsque c'était nécessaire, s'amusant de toutes les situations, connaissant tous les ragots sans les divulguer, uniquement pour elle-même. Puis venait enfin Kylie, c'était la moins aimée de toutes celles qui étaient ici, elle ne faisait vraiment partie d'aucun groupe, n'avait pas réellement d'amis, et pourtant elle avait une intelligence des plus affutées et se révélait drôle, souvent sans le vouloir. Nous avons rangé la maison, excepté Sacha qui resta là à nous regarder, les yeux à moitié dans le vide, comme elle le ferait à chaque fois par la suite.
Des fêtes, nous en avons bien donné une cinquantaine à nous cinq, nous étions inséparables, on nous voyait partout ensemble. Puis un jours, la fin du lycée arriva et nous sommes parties. Chacune vers sa destination étudiante. Je partis vers Miami afin d'étudier le droit tout en ayant le soleil et la plage où j'irais courir tous les matins. Les filles se dispersèrent. J'eus peu de nouvelles avant le jour où je décidais que nous devions nous revoir. Ma mère venait de mourir d'un cancer et j'avais besoin de voir mes amies. Je m'étais bien entendu fait des amis à l'université mais ce n'était pas pareil. Je leur donnais rendez-vous pendant tout le mois de décembre sur une petite presqu'ile appelée New Lagon, c'était une ville très agréable que j'avais déjà visitée. Je réservais un hotel et nous étions bientôt réunies à nouveau.
Malheureusement, à peine étions nous arrivées qu'une maudite bombe explosa, coupant la ville du continent et détruisant la moitié de notre hotel au passage. Si maman était encore là, elle n'aurait pas parié sur une coincidence. Fort heureusement, nous allions toutes bien mis à part quelques égratignures et la poussière qui nous couvrait et contre laquelle Sacha ne cessait de pester.
Ce fut quelques heures plus tard que Kylie découvrit son don. C'est ce qui nous poussa à nous installer ici. Ca et le pont qui était détruit bien sur. Et puis, il y avait une université ici aussi, aucune n'était vraiment retenue ailleurs et nous nous ennuyions toutes les unes des autres. Une grande colocations, des dons récemment découverts, que demander de plus pour cette nouvelle année ? Vraiment je ne vois pas !